Dans une salle à l'étage

[résidence de Zakary]

Abigail ne savait pas trop si elle devait être révoltée ou toujours effrayée. Ce qui s'était passé chez Zakary l'Avait perturbée grandement, mais ce que l'autre garçon lui avait dit lui avait fait encore plus mal que les coups qu'elle avait reçus. Voir qu'elle irait tabasser le garçon de ses rêves.

Elle comptait bien penser à autre chose en allant rejoindre les Kaijuu. Le chef, un de ses "amis", savait bien la recevoir et de pouvoir le manipuler lui remontait souvent le moral. Personne là-bas ne connaissait l'Apparence qu'elle utilisait tous les jours. Elle avait changé la couleur de ses cheveux pour un roux flamboyant, et ses vêtements couverts de saleté avaient laissé place à des habits plus propres. [rien de tel qu'une minie jupe pour manipuler un homme]

Elle entra dans l'usine en bousculant deux trois personnes qui lui bloquaient la route. Plusieurs autres la saluèrent; elle les ignora. Aussi personne n'osa trop s'approcher, devinant qu'elle était d'humeur massacrante.

Elle prit la direction du petit escalier métallique et grinçant qui menait à ce qui avait autrefois été le bureau du directeur de l'usine. Mais deux garçons lui barrèrent la route.

- Qu'est-ce qui vous prend? demanda-t-elle, visiblement agacée. Ôtez-vous de mon chemin.

-Qu'est-ce que tu veux?

Elle les considéra un instant, fronçant les sourcils.

- D'Après vous? Imbéciles! Je viens voir Abe. C'est si dur à deviner? Maintenant poussez-vous!

Ne voulant pas s'attirer les foudres de la rouquine, les garçons s'écartèrent pour la laisser passer.

- Mais... Abe est...

Elle se retourna et leur lança un regard assez noir pour qu'ils n'osent plus lui adresser la parole pour un moment. Elle finit par monter les escaliers et se retrouva devant la porte du bureau qui, pour la première fois depuis qu'elle connaissait Abe, était fermée. Vérrouillée en plus. De quoi est-ce qu'il a peur cet idiot?

Elle cogna doucement contre la porte.

- Abe! dit-elle tout aussi doucement. Tu veux bien m'ouvrir la porte?

Un bruit de serrure se fit entendre et la porte s'ouvrit doucement, le bureau était décoré de façon bizzare car tout était en alliage métallique, il n'y avait pas de lumière mais Abigail pouvait voir que dans la chaise une forme se tenait droite.

"Tiens tiens, que me vaut l'honneur de votre visite ? J'espère que c'est...Important."

Sur c'est mots, une chaise qui était dans un coin de la pièce arriva droit sur la jeune fille qui put voir qu'elle était en métal. deux petites shpères de métal tournait autour du bureau, Abigail remarqua qu'un crayon écrivait tout seul sur une feuille de papier.

La porte s'ouvrit devant Abigail qui fut surprise du changement de décoration de la pièce. LA dernière fois qu'elle y était venue, il y a une semaine, tout était encore dans le même état que les propritaires de l'usine. Vraiment... Abe avait fait fort.

Avec la lumière qui venait de l'usine, elle put remarquer que la personne installée au milieu de la pièce n'était pas Abe. Où était sa marionette? Son pantin... Elle prenait tellement de plaisir à lui faire faire ce qu'elle voulait. En plus elle en aurait eu bien besoin à ce moment. Elle fronça les sourcils.

"Tiens tiens, que me vaut l'honneur de votre visite ? J'espère que c'est...Important."

C'est qui ce type?.. Elle ne s'Assit pas sur la chaise. Dans une conversation, elle aimait bien se retrouver plus haute que son interlocuteur.

- Où est Abe? Qu'est-ce que tu fous dans son bureau?

Son ton était redevenu sec et cassant. Le même ton qu'elle utilisait sur ceux qui montaient la garde en bas.

[à toi de voir comment tu t'es débarassé d'Abe maintenant]

La lampe se trouvant sur le bureau s'alluma laissant voir le visage d'Aoshi un sourcil froncé et déja, les objets en métals bougèrent avec beaucoup de force.

"Écoute moi bien petite, je n'ai jamais été traité de cette façon alors...Tu vas baisser d'un ton..."

La serrure de la porte émit le bruit de fermeture. Aoshi regarda Abigail d'une manière froide tout comme sa voix.

"Abe ? Laisse moi réflechir..Oh...Oui..."

Il leva sa main et un bruit de d'os brisé se fit entendre, une autre lampe s'alluma dans un coin ou une cage anormalement petite était placée, après plus d'interet porté à cette cage on pouvait y voir une forme vaguement humaine.

"Je crois que tu le connais non ?"

D'un geste de la main, la cage arriva à coté du bureau.

"Abe ? Si tu m'entends, regarde qui viens là ! Je crois que c'est la fille qui doit te sauver non ? Enfin c'est ce que tu m'as dit..."

Son pouce bougea et la cage fonça brutalement contre un mur, faisant trembler la pièce.

"Alors ?"

Aoshi regardait le morceau de chair à l'interieur de la cage.

"Tu viens l'aider ? Je te prévient, j'espère que tu n'as rien de métalique, sinon tu ferais mieux de le retirer..."

Il reporta son attention sur la jeune fille avec un regard des plus cruel.

Abigail paniquait légèrement à la vue de tout ces objets qui bougeaient tout seul mais n'en laissa rien paraître. LA porte se verrouillait derrière elle avant qu'elle n'ait eu le temps de dire quoi que ce soit. Elle vit une autre lampe s'allumer et elle put voir une cage. Abe? C'était impossible. Ce type devait être fichtrement puissant pour lui avoir fait ça.

Ne voulant pas se prendre la pâtée à son tour, elle s'Assit finalement sur la chaise qui lui avait été offerte à son entrée. Elle croisa sagement ses jambes et entrelaça ses doigts sur ses genoux. Mais son regard restait ardent, plein d'incompréhension et de défi. Elle avait décidé de jouer franc jeu, pour une fois. Mais ça risquait de blesser Abe s'il entendait. Peu importait.

- Je ne viens pas l'aider. Que les choses soient claires. Je me fiche bien de ce que tu lui as fait. JE me fiche bien aussi qu'il meurt.

À ce moment, Abe... ou plutôt le machin dans la cage émit un grognement de mécontentement. Abigail n'y fit pas attention et continua.

- Ce que je veux savoir, c'est ce que tu fais ici, qui t'es et ce qui t'a donné le droit de t'installer ici. Il y a tout juste une semaine, tout était normal et aujourd'hui, alors que je viens seulement chercher de l'aide auprès d'Abe, je te trouve à sa place. Je ne te connais même pas. Tu chamboules le peu de stabilité qui restait à ma vie. Alors t'es mieux d'avoir une bonne raison.

Aoshi sourit.

"Oh..Il peut mourrir sa ne te ferais rien ?"

La cage doucement se réduisait, Abe émit un gargouillit plein d'espoir envers Abigail.

"Alors comme sa j'ai interet à avoir une bonne raison..."

La chaise sur laquelle Abigail était assise bougea légèrement.

"Je vois que tu sais ce que tu veux...Je me suis installé ici car je le voulais et...Parceque Abe n'était pas vraiment très fort et digne de ce rang. Et puis je crois que c'est tout...Des objections peut être, je serais ravis de t'avoir dans ma collection..."

Abe sortit une main de sa cage, hélas la main n'était plus vraiment une main...

"Tu le veux ?"

La chaise avait beau s'Agiter sous elle, Abigail ne bronchait pas. Elle regardait la cage se réduire sur la carcasse d'Abe. Abigail le regarda avec dédain. Ce type avait toujours été mou. Maintenant il l'était plus que jamais.

Elle frémit en l'entendant parler d'une collection. Cet garçon était fou. Elle en était sûre. Et il ne semblait pas être du genre facile à manipuler. Elle avait perdu son principal atout.

Elel s'apprêtait à l'envoyer sur les roses quand Abe tendit une main dans sa direction. Répugnée, elle reporta son regard sur un mur. Elle n'Avait jamais vraiment aimé Abe mais elle détestait qu'on fasse souffrir les gens. Ce qu'elle avait vécu aujourd'hui avec Spyd lui avait donné une sacrée leçon.

- Tu dois éprouver une intense satisfaction à attaquer les plus faibles que toi. C'est tellement valorisant... ironisa-t-elle.

Elle soupira fortement et se leva. Abe lui, n'aurait jamais torturé quelqu'un de cette manière cruelle.

- OH libère-le donc ou achève-le! Tu vois bien qu'il n'est plus rien et qu'il fait que souffrir. Peut-être bien que c'était un chef minable mais il mérite pas qu'on le traite de la sorte. Personne ne mérite ça d'ailleurs.

Elle essayait de garder un air détaché, mais au fond, elle était terrorisée. Ça pouvait se lire dans ses yeux.

"Bien..."
Au moment ou Aoshi se leva, un bruit sinistre se fit entendre et plus rien, la porte s'ouvrit.

"Oh et une chose, si tu veux je peux éprouver une plus grande satisfaction à t'attaquer, je suis sur que tu n'es pas comme lui, je l'espère..."

Aoshi se gratta la tête.

"Hmmm...Et la prochaine fois que tu me parles comme sa...Crois moi...Même le sort que je lui est réservé est infiniment plus doux..."

Aoshi regarda dans le coin d'Abe et ne dit mots.

"Oh oui excuse moi de te parler encore mais, tu as du remarquer que je ne suis pas comme Abe et que la manipulation...Ne marche pas...A moins que tu sois une maitresse dans cet art ce que je ne pense pas."

Aoshi sourit, le ton était arrogant.

Un craquement horrible souleva le coeur de la jeune fille pendant une fraction de seconde. Ce type lui donnait la chair de poule. La porte s'ouvrit derrière elle, mais elle ne se leva pas tout de suite. Elle écoutait ce qu'il avait à dire. Sans rien répondre, elle se leva et lui lança un regard froid, puis tourna sèchement les talons pour se diriger vers la sortie.

"Oh oui excuse moi de te parler encore mais, tu as du remarquer que je ne suis pas comme Abe et que la manipulation...Ne marche pas...A moins que tu sois une maitresse dans cet art ce que je ne pense pas."

Elle fit volte face et avança vers Aoshi, l'index pointé, un sourire aussi arrogant que lui sur les lèvres.

- Oh mais crois-moi, je vais attendre l'occasion de te montrer de quoi je suis capable avec impatience. Et là, tu verras à quel point tu peux être aussi faible qu'Abe et à quel point moi, je vous suis supérieure.

Sur ces mots, elle reprit sa marche et claqua la porte derrière elle. Elle redescendit l'escalier grinçant par lequel elle était venue et sortit de l'usine, toujours un peu sur les nerfs.

[la taverne]